Disiz vit sa passion du rap au jour le jour. Et cela dure depuis 16 ans. Adolescent il se prend d’amour pour cette musique qui lui colle tout de suite à la peau. Ce jeune d’Evry grandit et évoque ses rêves et désillusions d’ado à travers ses textes. Même si Disiz a baigné très tôt dans la musique au sein de groupes, ce n’est qu’en 2000 qu’il perce avec le titre « J’pète les plombs » issu de son premier album appelé « Poisson rouge ». Le single est un carton et Disiz commence à se faire un nom dans le milieu. Il signe dans la foulée deux BO de films (Taxi 2 avec le collectif One Shot et Dans tes rêves), tout en poursuivant ses albums. « Jeu de société », « Itinéraire d’un enfant bronzé », « Les Histoires extraordinaires d’un jeune de banlieue »… tous sont des pépites.
En 2008, Disiz met « fin à sa carrière » de rap en révélant son dernier album, « Disiz the end ». Les fans sont choqués regrettent déjà leur idole. Le MC d’Evry ne met cependant pas de côté sa passion pour la musique et s’essaye dans d’autres styles rock/house sous le pseudo Disiz Peter Punk. Entre 2012 et 2014 Disiz revient en force avec une trilogie : Lucide – Extra-Lucide et Transe-Lucide. Et c’est de nouveau un carton. Les fans d’hier sont au rendez-vous et une nouvelle génération est séduite par son style.
Depuis juin, on découvre « Rap Machine », le 10 ème album du rappeur de 37 ans. 4400 albums auraient été vendus la première semaine.
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5 clips ont été dévoilés dont le dernier « Comme un rappeur (Wa Ever) » est sorti en septembre dernier
Sur cet album, Disiz met les 90’s en avant et fait un retour dans le passé. Au temps de son adolescence. Il aborde les thèmes qui lui étaient chers et qui l’ont construit, cette fois-ci avec son regard nouveau. Chaque mot posé est réfléchi. Disiz essaye au mieux de retranscrire ce qu’il ressent. « Abuzeur », « Bête de Bombe 6 », « Basic Instinct », « Les 10 commandements du MC »… tous sont des titres qui cartonnent. Qui a dit qu’être rappeur était un truc de jeune ? Sûrement pas Disiz : « Après ce qui caractérise ton coté ancien, ce n’est pas ton âge. C’est ta manière de voir les choses, ta manière de rapper. Le rap c’est comme un sport, si tu n’as pas les jambes pour aller sur le terrain, tu n’y vas pas » (welovemusic).
Disiz peut compter depuis toutes ces années sur le rappeur Soprano. Depuis peu le duo est passé trio avec Youssoupha. Les 3 MC sont soudés et s’invitent dès qu’ils le peuvent sur des feats. Disiz avait collaboré en 2014 avec Soprano sur « Fresh Prince » et un an plus tard Soprano et Youssoupha signent sur « La Promesse » et « Abuzeur » de Disiz.
Dans une interview à Mensquare, Disiz confie : « Si je ne m’étais pas évadé à travers l’artistique, soit j’aurais mal fini – délinquance, tout ça – soit j’aurais fait plein de gosses à droite à gauche parce que j’aurais été un joli garçon qui drague des filles ». Au lieu de cela, Disiz a percé dans la musique, s’est essayé au cinéma ((La Cheapor (2004), Dans tes réves (2005), Petits meurtres en famille (2006) et Off prime en 2007)), a joué en 2013 dans une pièce de théâtre (Les Amours vulnérables de Desdémone et Othello de Razerka Ben Sadia-Lavant), a écrit deux livres (Les derniers de la rue Ponty en 2009 et René en 2013) et a même lancé son label de vêtements Galvanized en 2012 via son label musical Lucidream. Le 17 octobre dernier, il était nommé parrain du concert « Abbé Road 2 » lancé par la Fondation Abbé Pierre. Avec Mokobé, Mac Tyer, Rim’K et Sianna, le MC d’Evry s’est engagé dans la lutte contre le mal logement.
